Typographie : Classements, et choix de police.

Classifications:

  • Classification Vox-AtypI
  • Historique et avenir des classifications:
    • Grapheine : « Les enjeux contemporains impliquent de tenir compte des nombreux systèmes d’écriture existants, or la classification Vox se limite aux caractères « latin » et ne tenait absolument pas compte des autres systèmes d’écriture tels que le cyrillique, l’arabe, l’hébreu, les langues asiatiques et autres systèmes d’écriture. Si la classification Vox et ses variantes ont pu correspondre aux besoins des industries occidentales au milieu du XXe siècle, la classification telle qu’elle existe actuellement a une portée très limitée, et exclut des dizaines de cultures typographiques. »

Reconnaitre les typo : ressources pour s’entrainer

https://www.typ-o.eu/desktop/

Regles et conseils :

  • Ressources.Studi.fr: (extrait)
    Pratique et choix de la typographie
    • Associations de caractères de la même famille
      Il vaut mieux éviter de mélanger trop de typographies différentes dans une même mise en page, car cela a un effet perturbant et peu esthétique. Pour garder une certaine homogénéité et éviter les fautes de goût, on évitera tout d’abord l’association de caractères qui appartiennent à la même famille typographique.
      Exemple : Imaginons que dans une même mise en page, les caractères Bodoni et Didot, appartenant à la famille des Didones (class. Vox-Atypi), sont associés. Cela ne va pas surprendre au premier coup d’œil, car ils ont les mêmes caractéristiques graphiques, seulement quand on y regarde de plus près, cela va créer un conflit visuel inopportun qui va insidieusement générer un malaise chez la personne qui va regarder la composition, elle va comprendre que quelque chose ne va pas sans être capable de mettre le doigt dessus.
    • Associations de caractères créés par différents studios :
      Il faudra également éviter d’utiliser des caractères qui possèdent quasiment le même nom, mais qui n’ont pas été dessinés par les mêmes graphistes ou les mêmes studios. C’est un problème qui se pose surtout avec les caractères anciens.
      Exemple : Au 16e siècle, la gravure d’un caractère typographique n’était pas une science exacte, car faite à la main. Quand on réalisait un jeu entier d’alphabet, il était impossible de le reproduire à l’identique une deuxième fois, le facteur humain entrant en jeu. Il en fut ainsi pour le Garamond, dessiné à l’origine par Claude Garamont, car chaque studio contemporain qui l’a redessiné l’a fait à partir d’une numérisation d’un livre ancien souvent différent d’un autre dessinateur. Ce qui fait qu’aujourd’hui on retrouve par exemple, le Simoncini Garamond, le Adobe Garamond, le ITC Garamond ou encore le Stempel Garamond. Toutes ces polices de caractères sont légitimes et leur utilisation du nom Garamond est justifiée, mais il est totalement déconseillé de les utiliser conjointement sur une mise en page, car certaines versions sont très différentes l’une de l’autre.
    • Associations de caractères à forte personnalité :
      Il faut également éviter l’association de caractères à forte personnalité. Ceux-ci n’étant ni passe-partout ni polyvalents, les typographies au graphisme particulier, avec une forte personnalité sont généralement très imposants et ont tendance à attirer l’œil. Si elles sont associées, ces typographies ont tendance à créer une sorte de déséquilibre hiérarchique, car chaque caractère se bat visuellement avec l’autre, attirant le regard là où il ne devrait pas l’être.
      Exemple : Dans une mise en page, on ne doit pas vraiment se rendre compte des caractères et de leur place, ils sont comme invisibles, le travail de composition est ainsi réussi.
    • Associations de caractères qui fonctionnent :
      Il y a plusieurs associations de caractères à utiliser sans aucun risque. Ainsi le mélange dans une même mise en page de variation d’un seul et même caractère est peu risqué, à condition que cela soit fait avec parcimonie. Le mélange de caractères avec et sans empattements, ou serif et sans serif pour les anglophones, cohabite parfaitement dans une même composition, car les caractères sont complémentaires l’un de l’autre. Plus le contraste est élevé, plus le mélange est pertinent. Enfin, l’association d’un caractère classique avec un caractère contemporain crée un contraste bienvenu entre deux formes artistiques.
      Exemple : Le caractère Univers, dessiné par Adrian Frutiger à la fin des années 50, existe dans de très nombreuses déclinaisons : étroit, large, maigre, fin, épais, etc. Puisque c’est le même caractère, dessiné par le même dessinateur, avec des principes identiques de structuration de la forme des lettres, le mélange des différentes versions de l’Univers est possible dans une mise en page. Un texte long en caractère de labeur comme Baskerville se marie bien avec des titres en Futura, police grasse et sans empattements. L’association obtenue fonctionnera parfaitement. Le Plantin, caractère classique créé au 16e siècle, peut être utilisé pour les textes. Pour les titres, on pourra utiliser un caractère très contemporain et carré comme le Minimum de Pierre Di Scullio. L’association fonctionne parfaitement, car il n’y a pas de bataille visuelle entre les deux caractères.